Ce mécanisme de mémoire traumatique, aujourd’hui bien connu, s’explique comme un acte de survie.
Lors d’un événement violent (attentat, harcèlement, agression, accident, deuil, et bien d’autres; unique ou répété dans le temps), notre cerveau vit la situation comme une menace vitale.
Lorsque nous sommes en danger, notre instinct de survie nous indique la fuite ou l’attaque comme moyens de sauver notre vie.
Malheureusement, parfois nous ne pouvons échapper à la situation violente (la force physique de l’agresseur, la nécessité de garder son travail, la mort de quelqu’un sur laquelle on ne peut revenir, la guerre nous empêchant de quitter le pays, etc.). Le cerveau alors contraint, est sidéré. D’autres fois encore, il serait possible (dans l’absolu) de fuir cette situation, mais celle-ci génère tellement de stress qu’elle aussi sidère notre cerveau et l’empêche de fonctionner. Ce phénomène génère beaucoup d’incompréhension et de culpabilité autour du fait que n’avons “pas réagis”.
Notre cerveau nous met alors psychiquement à l’abris : il dissocie. C’est-à-dire qu’il soustrait notre conscience à l’horreur de la scène et nous emmène dans un lieu protégé où nous pouvons survivre. Un peu comme un enfant se cachant sous son lit, fermant les yeux, les oreilles pour ne pas voir le drame se déroulant à l’extérieur. Lorsque nous ouvrons les yeux, lorsque notre cerveau nous autorise à sortir de notre cachette, il arrive souvent que, toujours pour permettre de continuer à vivre, nous ayons oublié
Vous trouverez ainsi des vidéos très complètes expliquant de façon claire ce qu’est a mémoire traumatique, son fonctionnement et ses conséquences :