Le système d’attachement de l’Homme est une fonction vitale programmée pour répondre à des situations de danger. Il s’active donc dans ces moments-là pour aider la personne à trouver des solutions au danger. Cet apprentissage se fait à travers les parents et les évènements de vie. Le type d’attachement appris se réactive lors chaque situation « danger » (stressante) future.
Construction : dès son plus jeune âge l’enfant a besoin, pour un développement social et émotionnel équilibré, de s’attacher à au moins une personne qui prend soin de lui de façon durable et prévisible. Durant les 2 premières années de sa vie, l’enfant n’est cognitivement pas en capacité de réguler ses émotions. Ce sont donc les personnes qui s’occupent de lui (les parents généralement et en particulier la mère) qui le régulent.
Ce système d’attachement se met en place lors des interactions parent-enfant et notamment en situation d’inconfort émotionnel où le bébé recherche l’apaisement et la proximité de l’adulte. Le système d’attachement du parent est alors activé et l’amène à agir de façon sécure ou non avec son bébé. Le système d’attachement du parent participe ainsi à la régulation de la peur et du stress du bébé.
En effet, lors de ces interactions, les nombreuses expériences de débordement émotionnel du petit puis d’apaisement créent et consolident les connexions neuronales sur lesquelles il pourra s’appuyer pour développer ses propres compétences d’auto-apaisement dans les situations d’insécurité futures.
⇒ C’est la création de son système d’attachement.
L’enfant se régule via la disponibilité et la réactivité de ses parents face aux besoins de leur enfant, qui sont :
Adulte, le type d’attachement appris, sécure ou insécure, influence grandement les risques de décompensation, la gestion émotionnelle, le figement face à des situations difficiles, l’incapacité à trouver des solutions ou à demander de l’aide, etc. Et bien-sûr, à intégrer les évènements de vie sur un mode non dissocié.
Avoir un attachement sécure est un facteur de protection essentiel. En favorisant l’intégration de nos évènements de vie et en favorisant notre capacité à prendre soin de nous, l’attachement sécure lutte contre les psychotraumatismes.
Vidéo d’expérimentation montrant comment un parent figé, dans l’incapacité d’être en lien, est générateur de stress pour son enfant.
J.Smith (2018) résume parfaitement dans son livre « A la rencontre de son bébé intérieur » les 4 styles d’attachements qui découlent des interactions avec le parent donneur de soins :
Style d’attachement | Comportement maternel face à la détresse du tout-petit | Image implicite du monde | Stratégies de régulation | Efficacité de la régulation émotionnelle |
Sécure | Réactif, efficace, empathique, accordé aux besoins du tout-petit | Le monde est fiable ; je suis suffisamment important pour que l’on se préoccupe de moi. Si j’ai besoin d’aide je l’obtiendrai. | Auto-régulation et régulation par autrui. Souplesse des stratégies de régulation | Bonne régulation émotionnelle : intensité émotionnelle modérée en cas de détresse, s’apaise vite et facilement |
Insécure – évitant | Rejettant, peu réactif, ignore les signaux de détresse | Je ne peux compter sur personne, je ne dois compter que sur moi-même | Auto-régulation ; éviter autant que possible de recourir à l’aide d’autrui ; hyper-indépendance | Régulation émotionnelle de mauvaise qualité ; peu d’expression émotionnelle, l’évitement ne permet pas la résolution de problèmes |
Insécure – anxieux ambivalent | Réactif, peu efficace, envahie par ses propres problèmes, intrusif, peu accordé | Je ne peux m’en sortir seule, je dois m’assurer que quelqu’un est toujours là pour m’aier | Régulation par autrui ; s’attendre à ce qu’autrui résolve ses problèmes d’hyper-dépendance | Régulation émotionnelle de mauvaise qualité ; expression d’émotions débordante. La grande dépendance à l’autre ne permet pas l’autonomie et rend vulnérable |
Insécure – désorganisé | Maltraitant, effrayé ou effrayant. La détresse du tout-petit déclenche un débordement émotionnel chez la mère (angoisse, violence, colère, autre) | Ne sait pas s’il doit compter sur autrui ou pas ; la source du réconfort peut être dangereuse ; confusion | Pas de stratégie fixe, ou tendance à contrôler l’autre par la violence (lui faire peur) ou par le soin | Tendance à se dissocier, se couper de ses émotions et sensations et/ou à en être débordé tour à tour. La dissociation est source de symptômes (troubles anxieux, addictions, anesthésie, etc.) |
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